Les tensions nées de la fusion entre le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) et l’Union Progressiste (UP) continuent de susciter des remous. Selon des documents publiés par Bip Radio, dans une lettre datée du 13 juin 2025, Gérard Gbénonchi, secrétaire général de l’Union Progressiste Le Renouveau (UP-R), a adressé une demande d’explication à Gratien Ahouanménou, membre du Bureau politique et de la Direction exécutive nationale du parti.
En cause, une déclaration publique de M. Ahouanménou lors d’une émission radio, au cours de laquelle il a émis des réserves sur l’effectivité de la fusion entre le PRD et l’UP, affirmant que « la fusion n’a pas fonctionné ». Ces propos, selon la direction du parti, seraient contraires à la Charte des partis politiques et aux statuts internes de l’UP-R, notamment en ce qui concerne l’obligation de loyauté et l’interdiction de déclarations publiques allant à l’encontre des positions officielles du parti.
La direction estime également que M. Ahouanménou revendique, de manière implicite, une double appartenance politique, en se réclamant encore du PRD, alors que ce dernier est censé avoir été dissous dans le cadre de la fusion. Elle rappelle que la Charte des partis politiques interdit l’appartenance simultanée à deux formations.
Dans sa réponse, toujours publiée par le même média, M. Ahouanménou conteste ces accusations. Il affirme que ses prises de position s’inscrivent dans un cadre démocratique, et qu’il n’a injurié ni sabordé le parti. Selon lui, son intervention visait à dénoncer le silence de la direction face à des propos injurieux tenus contre l’ancien président du PRD, Adrien Houngbédji.
Il soutient que la fusion n’a pas été finalisée dans les règles, notamment faute d’un congrès extraordinaire du PRD et d’un contrôle administratif formel du ministère de l’Intérieur. À ce titre, il affirme que le PRD demeure juridiquement actif, et que l’UP-R ne peut être considérée comme une entité pleinement constituée.
Il invoque également les statuts du PRD, qui reconnaissent l’existence de sensibilités internes dans une formation politique élargie. Dans sa lettre, M. Ahouanménou défend son engagement au sein du parti comme un acte bénévole, et affirme agir par devoir citoyen. Il appelle la direction à prendre en compte les irrégularités qu’il soulève, plutôt que de chercher à le sanctionner.
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